C’est en 1953 que General Motors présente au salon automobile Motorama, dans le cadre de l’hôtel Waldorf-Astoria à New York, son nouveau modèle de sport : la Corvette. Ce nom, d’origine Française, fut trouvé par un assistant de direction de Chevrolet, la marque souhaitant un patronyme commençant par « c » . Le logo de ce nouveau modèle voulait tout d’abord rappeler les origines Suisses du fondateur, Louis Chevrolet, ainsi que la sportivité et la course automobile : ce fut donc une bannière rouge avec une fleur de lys blanche croisé d’un drapeau à damiers qui définir le logo corvette, quasiment inchangé depuis. Le succès fut immédiat et le premier modèle fut donc baptisé « C1 » ou « solid axle » pour les plus initiés. Le premier exemplaire, construit le 30 juin 1953, caractérisé par sa calandre deux phares, est équipé d’un moteur 6 cylindres en ligne de 3,9 l développant 160 chevaux et d’une boite automatique à deux rapports. Cette mécanique peu performante est le point faible du modèle par rapport à la concurrence. L’année 1955 marque pour la Corvette la possibilité de la commander avec le 6 cylindres ou « small block V8 » de 4,3 l et 195 ch qui évoluera jusqu’à 5,4 l pour 360ch. Une boite manuelle à 3 rapport est proposée fin 1955, pour les modèles équipés du V8 qui furent produit à seulement 700 exemplaires. A partir de 1956, le 6 cylindres est abandonné et seule la motorisation V8 est proposée avec un 283 cube inch.
En 1958 la C1 est entièrement relookée avec deux doubles phares à l’avant et des grilles proéminentes, un capot à fausses persiennes et des lances de coffres chromées. Cette version équipée d’une boite mécanique 4 vitesses est de l’avis des amateurs avertis de corvette le modèle le plus désirable.
C’est bien cette version que nous vous proposons aujourd’hui : son coordonné charcoal/silver (gris/bleu foncé métallisé et argent) sublime sa ligne originale. L’intérieur et la sellerie rouge corail rehausse et illumine l’ensemble du véhicule. Comme vous le constatez sur les photos, la voiture se présente dans un état concours proche du neuf. Elle a subit une remise en état totale en 2006 par un des meilleurs spécialiste Américains du modèle que l’on peut qualifier sans exagération de reconstruction. Nous possédons l’album illustrant les étapes de celle-ci jusqu’au sublime résultat finale.
La Chevrolet a parcouru seulement 3900 milles depuis (soit environ 6300 kms). On pourrait presque affirmer qu’il s’agit d’une voiture de 2006 encore en rodage… Son dernier propriétaire l’avait bien sûr fait expertiser lors de son arrivée en France en 2012, la conclusion vous résumera bien son état :
« le véhicule examiné a fait l’objet d’une remise en état totale. Chaque élément a été traité dans le détail avec soin, respectant l’esprit stricte de l’origine. Il ressort de cette restauration, visiblement menée sans concession, un véhicule dans une configuration et un état similaire à sa première livraison. »
Il n’y a pas grand chose à rajouter à la conclusion de l’expert : il est vraiment rare de trouver une Corvette modèle 58 aussi proche de la perfection et dans un cordonné aussi désirable.